Les marais salants sur l'Ile de Noirmoutier
Les marais salants recouvrent 1/3 de l'île,
sur les communes de Noirmoutier et de l'Epine.
Découvrons l'histoire du sel de Noirmoutier
et comment travaillent les sauniers ...
L'essor du commerce de l'or blanc
du XVIe au XVIIIe siècles est un
atout majeur pour l'économie insulaire jusque dans les années 70.
Après une période de déclin (34 sauniers en 1990),
la relance est désormais assurée par de jeunes producteurs,
aujourd'hui une centaine.
Le sel est récolté artisanalement, dans le respect des traditions.
L'eau de mer circule dans un réseau de canaux
et de bassins minutieusement entretenus, jusqu'à l'œillet ,
petit bassin d'eau de mer créé par le saunier, à fond argileux,
lisse et légèrement bombé en son centre, où se dépose le sel.
Grâce à l'évaporation, la concentration en sel s'intensifie
tout au long d'un lent parcours de 48 heures,
elle passe de 35 gr/litre à 300 gr/ litre.
Sous l'action du soleil et du vent, l'eau arrive à saturation.
Le sel se cristallise et tapisse le fond argileux de l'œillet.
D'un geste régulier et précis,
le saunier tire alors doucement le gros sel
vers le bord de l'œillet, à l'aide de son ételle :
planchette de bois au bout d'un long manche.
Les petits tas ainsi formés sont appelés mulons,
ils ponctuent de leur blancheur, le bleu des marais salants.
Pas de mulons dans les marais salants,
nous sommes en juin et le temps n'est pas
encore idéal pour de bonnes récoltes ...
C'est au plus chaud de l'été, lorsque le vent d'Est s'y prête,
que de fins cristaux miroitent à la surface des œillets.
Cueillie délicatement avec la lousse, sorte d'écumoire,
c'est la fleur de sel. Elle est ensuite déposée dans des paniers,
pour sécher naturellement au soleil. Cristallisée à la surface de l'eau,
elle est d'une blancheur et d'une saveur unique.
Les marais se visitent tout l'été et le début de l'automne.
Les nombreuses cabanes à sel qui longent les routes
attirent les curieux.
On y trouve la fleur de sel, le sel fin,
le gros sel et la salicorne en vente directe des producteurs.
Bien sûr, nous nous sommes laissés tenter !