La visite du Mémorial de Verdun
Nous vous emmenons aujourd'hui au Mémorial de Verdun.
Il est situé au cœur du champ de bataille de Verdun
à l’emplacement même de la gare détruite
de Fleury-devant-Douaumont.
Il est l’un des principaux musées européens
dédiés à la Grande Guerre.
Le parcours du Mémorial place au cœur de la visite
la figure du combattant de Verdun, qu’il soit français ou allemand.
2000 objets de collections,
une multitude de photos souvent inédites,
des témoignages français et allemands
et des dispositifs audiovisuels exceptionnels
se mêlent pour évoquer l’expérience combattante de ces hommes
venus de toutes parts.
La bataille de Verdun commence le 21 février 1916 à 7 h 15
avec un déluge de feu sur les forts et les tranchées,
déclenché par l’armée allemande.
1 200 canons pulvérisent les positions françaises.
Erich Von Falkenhayn, général en chef de l’armée allemande,
veut en finir avec la guerre de position,
qui a commencé à l’automne 1914,
et veut relancer la guerre de mouvement.
Pendant les premiers jours, les Allemands percent le front français
et conquièrent sans combat le fort de Douaumont le25 février 1916.
Dès lors, l’état-major français souhaite reprendre ce fort
dont la position permet de dominer le champ de bataille.
Malgré le déluge d’obus, les « Poilus » s’accrochent au terrain
et les Allemands ne peuvent aller plus loin.
Le général Pétain est alors placé à la tête des troupes
chargées de défendre Verdun.
Celui-ci intensifie le trafic sur la route reliant Bar-le-Duc à Verdun,
appelée plus tard « Voie sacrée », seule voie de communication
qui permet d’acheminer hommes
et munitions sur le champ de bataille.
Au total, environ 4 000 camions, 2 000 voitures,
800 ambulances, 200 autobus
et de nombreuses camionnettes y circulent.
À partir du 6 mars 1916, les Allemands attaquent également
sur la rive gauche de la Meuse. Malgré les assauts furieux de mars
et d’avril sur le Mort-Homme,
ils n’arrivent pas à percer le front français.
À la fin du mois de juin, après avoir conquis le fort de Vaux,
ils lancent une très grande attaque qui échoue de peu.
Le 1er juillet, les Anglais et les Français déclenchent
une grande offensive dans la Somme. Celle-ci permet de soulager
la pression exercée par les Allemands à Verdun.
Ceux-ci tentent pourtant une dernière fois, les 11 et 12 juillet,
de s’emparer de la ville mais ils échouent à nouveau.
À l’automne 1916, les Français passent à la contre-attaque.
Le 24 octobre 1916, ils reprennent le fort de Douaumont.
Quelques jours plus tard,
ils pénètrent dans le fort de Vaux évacué par les Allemands.
Du 15 au 18 décembre, les Français attaquent à nouveau
et reconquièrent quasiment tout le terrain perdu depuis le 21 février.
La bataille de 1916 prend fin après dix mois de combats intenses :
elle a fait plus de 700 000 victimes : 305 000 tués et disparus
et 400 000 blessés environ, avec des pertes presque identiques
dans les deux armées adverses.
Les combats autour de Verdun se poursuivent
cependant jusqu’en 1918.
Près des ¾ de l’armée française a combattu à Verdun en 1916.
Bataille franco-allemande, des forces coloniales
y furent également engagées.
De par son ampleur et la violence des combats menés,
la bataille de 1916 marque un des temps forts
de la Première Guerre mondiale.
Elle est ainsi devenue, dans la conscience collective,
le symbole de la Grande Guerre dont elle représente
le paroxysme des combats.
Elle résume à elle seule la Grande Guerre
dans toutes ses composantes et fait de Verdun
son lieu de mémoire emblématique.
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